Les eucalyptus

Les eucalyptus

Cette rubrique est le fruit du travail individuel (TPI) de mon  apprentie,
Mademoiselle Sabine Jeanmonod, au terme de son apprentissage
de trois ans comme horticultrice-floricultrice et à ma satisfaction.

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Préambule

L’idée de réaliser mon TPI sur les Eucalyptus, m’est venue lorsqu’en survolant les plantes un peu inhabituelles du jardin des Senteurs, j’ ai été interpellée par la 1ère série d’Eucalyptus que j avais semée une année auparavant.

L’objectif de ce travail était premièrement de tester la résistance au froid des Eucalyptus, puis de découvrir d’autres espèces. Cela permettrait ainsi d’améliorer l’assortiment de verdure du magasin attenant au domaine horticole dans lequel je travaille.

Le second  but de cette étude était d’en savoir un peu plus sur cette plante d’origine australienne, à vertu thérapeutique.

Description, histoire et origine

Les Eucalyptus sont des arbres ou arbustes à croissance rapide (ils peuvent grandir de 3 à 10 m par an, selon le climat) de la famille des myrtacées (contient une centaine de genres), pouvant atteindre 90 mètres de haut dans leur pays d’origine, mais en Europe ils atteignent environ 30 mètres. Ils sont en grande majorité originaire d’Australie, où ils composent plus de 90% des forêts naturelles. Quelques espèces viennent de Malaisie et de Nouvelle-Guinée. Les Eucalyptus connaissent un succès considérable dans beaucoup de pays, on en recense actuellement plus de 13 millions d’hectares dans le monde entier.

En Europe, on le trouve plutôt dans les pays méditerranéens (les régions les plus chaudes).

Le genre compte plus de 600 espèces. La signification du mot Eucalyptus nous vient du grec, en français ça nous donne « bien cacher » de « eu » bien et de « calyptos » cacher. Il porte ce nom, car il a une floraison particulière, le bourgeon floral ne s’ouvre que lorsque la fleur mature s’apprête à s’épanouir.

L’écorce peut être fibreuse, rugueuse ou lisse.

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Les feuilles, très odorantes, sont persistantes. Elles changent de forme, au stade juvénile, elles sont opposées, sessiles et ovales pour ensuite devenir alternes, pétiolées, allongées et étroites à l’âge adulte. Les fleurs sont hermaphrodites, elles sont pollinisées par les insectes (les possibilités d’hybridation sont nombreuses).

Fleur d’Eucalyptus :

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Fruit d’Eucalyptus :

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Les fruits arrivent à maturité au bout d’une année environ.

Une grande majorité des espèces développent un organe souterrain particulier : le lignotuber. C’est une sorte de tubercule recouvert de bourgeons dormants, qui peuvent produire des rejets feuillus lorsque les parties aériennes sont détruites. Car les incendies sont assez fréquents dans les forêts australiennes. Le feu provoque des réactions chimiques et thermiques, qui favorisent la germination des graines.

Les Eucalyptus sont des plantes de plein soleil qui aiment les sols acides, fertiles, bien drainés et plutôt frais en profondeur durant l’été. Beaucoup d’espèces supportent de plus ou moins fortes gelées (les limites sont encore mal connues), on peut estimer que près de 100 espèces sont rustiques entre -7°C et -20°C

L’Eucalyptus a également un effet herbicide. Les plantes ne peuvent ni bouger, ni fuir l’ennemi ou l’envahisseur, c’est pourquoi les végétaux ont développé une défense chimique. Dans le cas de l’Eucalyptus, introduit en Europe, il s’est trouvé confronté avec des plantes sensibles à la cinéole sécrétée par ses racines. L’Eucalyptus engendre donc le désert autour de lui.

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Le lignotuber

Utilisations:

Médicinale

Les premiers à utiliser les vertus thérapeutiques de l’Eucalyptus étaient les aborigènes d’Australie. Puis il a été introduit en occident au XIXème siècle.

Les parties utilisées, sont les feuilles ; on en extrait l’essence d’Eucalyptus. Les principaux constituants sont l’huile essentielle (cineol ou eucalyptol jusqu’à 80 %), qui ont des propriétés rafraîchissantes et fluidifiantes, flavonoïdes, tanins et résines.

En phytothérapie, on utilise uniquement les feuilles de l’E. globulus (il contient 80 % d’eucalyptol). Par contre en aromathérapie, on utilise différentes variétés, E. radiata (70% d’eucalyptol), E. citriodora, E. dives (mentholé).

On utilise l’Eucalyptus dans le monde entier pour se soigner. C’est un remède de prédilection contre les affections respiratoires supérieures, les refroidissements, l’inflammation des voies respiratoires, la sinusite, la bronchite, la fièvre, les rhumatismes, les douleurs musculaires et les plaies. C’est un antiseptique très puissant. L’Eucalyptus stimule également le système nerveux et renforce la concentration intellectuelle.

On l’utilise sous différentes formes :

  • Feuilles séchées : pour des infusions (On peut infuser de 2g à 3g de feuilles séchées dans 150ml d’eau bouillante, durant 10 min), gargarisme, décoction, inhalations, pour soigner les maux de gorge et le rhume. En prévention de maladies hivernales, faire bouillir des feuilles d’Eucalyptus dans une casserole, l’évaporation et la diffusion parfument ainsi agréablement la pièce, et la désinfecte.
  • Huile essentielle (E. globulus, E. citriodora, E. radiata, E. dives) : elle est utilisée dans les pommades, sirops, pastilles, comprimés et vaporisateurs contre les infections des voies respiratoires, ou en rince bouche et dentifrice, pour prévenir l’inflammation de la bouche.  On l’utilise également pour les inhalations, massages (stimule), pour désinfecter les plaies, les brûlures et les piqûres. C’est un excellent insecticide contre les moustiques et même contre les puces, sur les animaux domestiques.  Faire attention à l’usage interne d’huile essentielle (mieux vaut demander conseil à un spécialiste).
  • L’Eucalyptus fournit un nectar abondant, que les abeilles transforment en  un délicieux miel, à la saveur camphrée.
  • L’essence d’Eucalyptus :On extrait l’essence, principalement, de l’E.globulus, mais également de L’E. radiata. Elle a un arôme plus agréable, est plus facilement assimilé et risque moins d’irriter la peau. Elle a aussi une action bactéricide et decongestionnante sur les muqueuses. L’essence sécrétée par les feuilles et les branches est extraite par distillation à la vapeur d’eau (des feuilles fraîches ou partiellement sèches et brindilles). Il faut 50 kg de plantes sèches pour obtenir 1l d’essence.

Forêt:

Les Eucalyptus sont utilisés pour recoloniser les terrains nus dévastés par les feux, les inondations et les actions volcaniques, car ils produisent de grande quantité de semences, ils ont une croissance rapide et résistent assez bien aux incendies.

Verdure:

On utilise le feuillage de l’Eucalyptus en verdure, pour faire des bouquets ou des arrangements.

Les Eucalyptus principalement utilisés sont :

-cinerea  –  gunii  – nicholii  – polyanthemos  – globulus  – viminalis

Certains sont plutôt appréciés pour leurs fruits, très décoratifs, comme les Eucalyptus globulus et polyanthemos.

On peut également sécher le feuillage et l’utiliser pour garnir des bouquets secs.

Autres:

Dans les régions productrices de fruits, les Eucalyptus sont plantés le long des vergers, pour 2 raisons :

–  La 1ère vient du fait que son nectar attire les abeilles, ce qui améliore la pollinisation des arbres fruitiers

– La 2ème grâce à sa croissance rapide et sa taille imposante, il protège les récoltes des vents froids ou chauds.

Grâce à sa capacité de pomper une quantité d’eau impressionnante, il est utilisé pour assécher les marais, ce qui du même coup réduit les populations d’anophèles, moustiques qui transmettent la malaria. D’ailleurs, c’est pour cette raison qu’il a été planté en grand nombre sur le pourtour méditerranéen au XIXème  siècle.

Il est aussi prisé pour la fabrication de pâte à papier, car le rendement papetier (c’est-à-dire la quantité de bois utilisé sur la quantité de pâte produite) est très supérieur aux autres feuillus.

Le didgeridoo, instrument de musique, est également fait à partir de bois d’Eucalyptus. Les aborigènes australiens utilisaient des troncs creux, naturellement rongés par les termites.

Enumération et présentation des Eucalyptus choisis:

Une grande partie des informations ci-dessous proviennent du Botanica ainsi que des grainetiers.

 E. aggregata : C’est un petit arbre tortueux, à feuilles linéaire et à fleurs blanches. Il convient bien à des régions froides et humides. Il a déjà résisté à -12°C.*

 E. bicostata : C’est une espèce très proche de l’Eucalyptus globulus. Il  a déjà résisté à -10°C*.

 E. bridgesiana : Eucalyptus aux pommes. Petit arbre de 7 à 15m. Ses feuilles lancéolés sont d’un bleu vert, à nervures centrales rouges. Ses fleurs sont de couleur blanche. Il  a déjà résisté à -10°C*.

 E. cinerea : C’est un arbre un peu tordu, qui peut atteindre 15 m de haut, originaire des plateau du Sud-est de l’Australie. Il aime les sols drainés et supporte bien la sécheresse. Cet Eucalyptus est bien connu pour ses feuilles juvéniles bleu argenté. Sa floraison commence au début de l’été et laisse apparaître des fleurs de couleur crème. Il a déjà résisté à -12/-15°C.*

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E. coccifera : Cet arbre peut atteindre 9m de haut, mais il les atteint rarement car il vient des montagnes de Tasmanie et à cette altitude (1350m), il reste un tout petit arbuste noueux. Il a une écorce grise teintée de jaune et de rose. Il fleurit en été, fleurs blanches. C’est une des espèce qui résiste le plus au froid : il a déjà résisté à -13/-15°C.*

 E. cordata : Il vient de Tasmanie, où il peut atteindre 15 à 25m de haut. C’est un petit arbre à feuilles juvéniles et adulte arrondies et sans pétiole. Elles sont bleu cendré et très aromatiques. Il a une écorce blanc-vert qui s’exfolie en plaques. Ses fleurs sont de couleur blanche. On l’utilise en Europe comme arbre ornementale, estival, pour les massifs et les jardins. Il a déjà résisté à -12°C.*

 E. dalrympleana : Il peut atteindre 21m de hauteur, dans son berceaux d’origine, qui est les montagnes de Tasmanie, où il est planté à une altitude de 1300m. Il a une écorce blanche, crémeuse, tachée de jaune, de rose et de vert voir rouge vif en climat froid. Ses feuilles sont linéaires verte, grise. Ses fleurs blanches apparaissent en été. Il a déjà résisté à -15°C* (voir ci-dessous)

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debeuzevillei : Il a déjà résisté à -15°C.*

 E. delegatensis : C’est un grand arbre à écorce fibreuse, il a de longues feuilles retombantes vert glauque et des fleurs blanches. Il a déjà résisté à -12°C.*

 E. glaucescens : Petit arbre de 4 à 10m de haut, il pousse en altitude (1400 à 1600m), dans les montagnes du sud-est de l’Australie.Il a une belle écorce, gris-bleu et blanchâtre, ses feuilles lancéolées sont d’un vert glauque argenté et sa floraison est blanche. Il supporte la neige et le gel -12°C *

 E. gunii : Il est originaire des forêts montagnardes de Tasmanie, où il pousse à une altitude de 1200m. Il peut atteindre 24m de haut. Son écorce est de couleur brun rougeâtre, elle s’ecaille irrégulièrement, révélant une écorce neuve blanche. Au printemps et en été il laisse apparaître de toutes petites fleurs blanc-crème, qui donne ensuite de toutes petites capsules en forme de gobelets. C’est l’Eucalyptus le plus marqué par l’hétérophyllie. Il a déjà résisté de -14 à -18°C.*

 E. johnstonii : Il est originaire de Tasmanie et pousse jusqu’à 1000m d’altitude et peut atteindre de 40 à 60m de haut. Il a une écorce grise et jaune, avec des feuilles lancéolées, crénelées, et des fleurs blanches. Il supporte des sols acides de montagne. Il a déjà résisté à -15°C.*

 E. niphophila : Il a une écorce caduque blanche et une floraison abondante. C’est un des plus résistant au froid (-18°C)* car on le rencontre en altitude, là où la neige se maintient tout l’hiver et où la température peut descendre jusqu’à -22°C.

 E. nitens : Dans son lieux d’origine, il peut atteindre plus de 60m de hauteur. Il a une écorce gris-vert qui s’exfolie en ruban. Ses feuilles adultes sont lancéolées d’un vert luisant, alors que ses feuilles juvéniles sont grisâtres. Il a déjà resisté à -12°C.*

 E. parvifolia : Il peut atteindre 8 à 10m de haut. Il supporte mieux le froid en Europe que dans son habitat montagneux d’origine (jusqu’à 1000m). Il a un tronc gris et lisse. Il a déjà resisté à -12/-15°C.*

 E. pauciflora : Répandu dans le sud-est Australien, il atteint 9 à 18m de haut, bien ramifié dès la base. Il forme un tronc tordu, avec une écorce brune, rougeâtre ou grise, qui s’écaille par bande irrégulière, pour laisser la place à une écorce blanche et beige. La floraison à lieu au printemps et en été, elle laisse paraître des petites fleurs blanc crème. Cette espèce est bien resistante au froid, elle vit jusqu’à 1700m d’altitude (-12°C).*

 E. perriniana : Il peut faire près de 9m de haut, avec un port long et mince, il forme souvent des troncs multiples. Ses feuilles juvéniles d’un bleu-gris entoure la tige. En été il expose des petites fleurs blanc pure, en grappe de 3. il supporte de longue periode de gel et de neige. Il résiste à -12°C.

 E. polyanthemos : Il peut atteindre 24m de haut. Son écorce est de couleur grise, un peu écailleuse sur le bas du tronc, mais délicatement jaspé de gris, de rose et de crème au dessus. Ses feuilles couleur vert-de-gris à bleuâtre, s’éffilent à la base pour former une fine tige. Son feuillage est très décoratif. Il a des fleurs blanc crème, très nectarifères, qui attirent les oiseaux. Dans son milieu d’origine, il pousse sur des sols pierreux, très peu profond.

 E. rubida : Cet arbre au port ample peut atteindre 12 à 24m de hauteur, dans les régions tempérées du sud-est Australien. Il a d’étroites feuilles de 15cm de longueur. Sa vieille écorce d’un brun grisâtre vire parfois au rose profond ou au rouge vif en hiver, avant de révéler sa nouvelle écorce d’un blanc crème. Il laisse apparaître ses petites fleurs blanches en fin d’été. Dans ses lieux d’origine, il vit jusqu’à 1400m. il tient jusqu’à -10°C.*

 E. stellulata : Il forme un bel arbre à port étalé ne depassant pas les 10m de haut. Il est doté d’une belle écorce lisse et blanche virant au vert olive avec l’âge. C’est un bon méllifère (apprecié des abeilles). Il resiste à des températures de -15 à -18°C* ; c’est une des espèce introduite en Europe (France) les moins frileuse et qui supporte un enneigement hivernal.

 E. subcrenulata : C’est un petit arbre avec un tronc tortueux et lisse. Il craint la sécheresse, mais résiste à -12°C.*

 E. urnigera : C’est un arbuste à port pleureur. Son écorce est de couleur blanchâtre. Ses boutons floraux en forme d’urne donnent une floraison blanche en fin d’été. Il résiste à -15°C.* Il a été planté comme brise vent ou comme ornemental.

 E. viminalis : Très répandu sur les collines du sud-est Australien, il peut atteindre 90m de haut. Il forme une écorce blanche à ruban ; cette dernière tombe en longues bandes des branches supérieures. On le trouve en grand nombre dans le Sud de l’Australie et en Tasmanie, jusqu’à 1200m. C’est l’arbre de prédilection des koalas. Des petites fleurs blanc pure éclosent en été. Il résiste jusqu’à -12°C.*

* Les températures mentionnées proviennent de France, des semences du Puy et du jardin des oiseaux (dans le Var)

La culture d’Eucalyptus au Jardin des Senteurs

La commande et le choix des graines

Tout d’abord, je me suis intéressée aux semences que l’on avait déjà.

De plus j’ai choisi les espèces les plus résistantes au froid.

Les premiers semis sont issus des Semences Dupuy (4300, Le Puy en Velay).

Puis après quelques recherches, nous avons commandé d’autre sortes d’Eucalyptus, pour aggrandir notre évantail. Ceux-ci  viennent de Florama, jardin botanique des Pyrénés occidentales.

Les graines

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Parmi les nombreux achats effectués, voici 2 exemples de sachets de graines.

Suivi de culture (semis, repiquage, empotage)

Matériel utilisé :

Une dizaine de PMP de 77
Une trentaine de terrines pour semis
Un tamis
Un repiquoire
Une cinquantaine de plaques de culture de 15 alvéoles
400 pots de 9cm
Un thermomètre
Le semis :
Les Eucalyptus ont été semés en terrine, puis placés en serre chaude (à l’étouffée), à une température de 22 à 25°C. ils ont été arrosés au Cuprofix à 0,2 %, pour éviter les maladies fongiques. Le substrat utilisé est du terreau de semis bio Klassmann.

Dès leurs germinations (2-3 semaines selon les variétés), ils ont été déplacés en serre tempérée, (20°C)  et traités au pyrètre contre les sciarides.

Le repiquage :
Suivant les variétées et le nombre de plantes qui ont germées, les Eucalyptus ont été repiqués en pmp de 77, soit par 2, soit tout seul. Le substrat utilisé est le même que pour le semis. On les arrose également au cuivre (une ou deux fois, à 0,2% aussi), puis on les place en serre tempérée à 20°C. Une bonne aération est de rigueur; ombrage et arrosages réguliers (avec un engrais complet) font partie du suivi du traitement.

Le rempotage :
Le substrat utilisé pour le rempotage est notre propre mélange de terre, soit :

1 stérilo (appareil de désinfection électrique) de 400l de terre franche
3 stérilo de 400l de composte
3 balles de tourbe de 250l
180l d’argile expansé concassé
8kg d’engrais complet
8kg de cornes de vache
le tout pour pour 2530 l de terre.

Le rempotage est fait dans des pots de 9cm, en plaque de 15.

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On les place ainsi en tunnel, avec une température de 5°C la nuit et de 20°C le jour, jusqu’à 25°C par journée ensolleillée.

On les arrose 1 fois par semaine, selon besoin, avec de l’engrais complet.

Plantations

Plantation extérieure au Jardin des Senteurs

Senteurs

Espèces Plante d’une année Plante en motte         
Planté A résisté Planté A résisté 
coccifera 1x 1x
niphophila 1x 1x 1x 1x
viminalis 1x 1x 10x 6x
rubida 1x 1x 10x 5x
cinerea 1x 1x 10x 7x
Nitens 1x 1x 3x 3x
aggregata 1x 1x 10x 9x
gunnii 1x 1x 10x 6x
parvifolia 1x 1x 10x 9x
dalrympleana 1x 1x 10x 3x
bridgesiana 1x 1x 10x 5x
bicostata 1x 1x 10x 8x
stellulata 1x 1x 10x 9x
cordata 1x 1x 7x 3x
maideni 1x 1x 4x 1x
perriniana 2x
debeuzvillei 1x 1x
pauciflora 1x
elaeophila 10x 5x

 

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Cela nous fait 19 espèces différentes.

Plantation intérieure en serre

Les élèves horticulteurs de 2ème année, ont planté, 1 plante par espèce d’Eucalyptus d’1 année, dans la serre des continents de l’ECMTN (Ecole des Métiers de la terre et de la Nature) Cernier (NE), Suisse. Nous leurs avons fournis 20 espèces.

 Eucalyptus nitens

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Aucun suivi spécifique relatif à cette plantation n’a été réalisé par les élèves

Intérêt, utilisation de l’Eucalyptus

L’Eucalyptus est un arbre, qui nous fait voyager au pays des koalas et des kangourous ; il est somptueux, son port est léger et souple. Ses feuilles dégagent une bonne odeur camphrée, rafraîchissante, lorsqu’on les froisse.

Comme déjà cités dans les utilisations médicinales, on peut utiliser les feuilles (E. globulus) pour des infusions ou des fumigations, et ce n’est pas très compliqué. On peut simplement employer une plante en pot pour purifier l’air d’une pièce.

Avec leurs odeurs certains Eucalyptus éloignent les moustiques et d’autres insectes.

Au début de l’été, les Eucalyptus nous laissent admirer leurs petites fleurs couleur crème, rouge, rose, jaune ou orange, en forme de petit pompon. L’écorce est également un bel atout, lorsqu’elle s’exfolie pour créer des contrastes entre la couleur rouge, gris-vert ou jaune (selon les espèces) et la blancheur des troncs.

Au sud de la France, on peut le planter facilement dans les jardins, ce qui n’est malheureusement pas le cas en Suisse. Car même si certaines espèces résistent jusqu’à -15°C et plus, le climat et le sol ne sont pas vraiment adaptés.

Il suffit simplement de garder l’eucalyptus en pot et de le rentrer en hiver, si on veut qu’il grandisse ou de le placer en situation protégée.

Il ne faut pas oublier de le tailler régulièrement (branches et racines), pour limiter son exubérance naturelle. On peut le rabattre sévèrement en cépée (pleine terre), chaque année, au printemps, pour obtenir des tiges juvéniles aux feuilles bleutées particulièrement décoratives. Tailler de cette manière là, il restera un petit arbuste.

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En contenant, tailler uniquement les branches mal placées ou enchevêtrées, au début du printemps.

Lors de la taille, vous pouvez utiliser les branches pour garnir vos bouquets.

Ces arbres sont peu sensibles aux maladies.

Nous pourrions désigner ces arbres comme plantes d’orangerie pour certaines et d’extérieur en climat protégé pour d’autres.

Conclusion

L’hiver 2006-2007 n’a pas été la meilleure année pour tester la résistance au froid des Eucalyptus !!!

Durant le mois de décembre, les températures étaient négatives, pendant 20 jours. Mais c’étaient de petites gelées ; le thermomètre est descendu jusqu’à -5°C seulement.

Le mois de janvier était plutôt doux, sauf sur les 2 dernières semaines, où les températures sont descendues jusqu’à -7°C à l’aube.

Au mois de février, les températures étaient douces, avec seulement 6 jours où l’on a relevé -1°C à l’aube.

Le mois de mars était déjà un peu plus frais, avec 3 semaines ou les températures sont descendues jusqu’à -4°C à l’aube.

Eucalyptus gunnii sous la neige :

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La neige quand à elle est venue 2 jours et n’est pas restée plus longtemps.

Donc les Eucalyptus ont résistés à une température minimale de -10°C la nuit. Ce qui n’est pas un grand froid, surtout que la température maximale de jour était de 16-17°C.

Description après l’hiver 2006-2007:

Certains Eucalyptus n’ont pas résisté à cet hiver.

La cause principale est qu’ils étaient très jeunes, car ce n’est que dans les jeunes plantes en motte, qu’il y a eu des pertes.

Eucalyptus maideni, a subit des dégâts aérien :

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Les Eucalyptus, après avoir subi le froid :

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Toutes les plantes d’une année ont résistées, mais certaines on quand même subit le froid, leur feuillage a séché. Malgré les dégâts aériens, elles repartent depuis la base.

Les Eucalyptus plantés en serre, quand à eux, ont bien prospérés tout en restant beau vert.

Sources

Livres :

  • Botanica ; encyclopédie de botanique et d’horticulture, éditions 2006
  • Encyclopédie des plantes médicinales ; Andrew Chevalier, édition Mondo, 1998.
  • La nature en couleur, les arbres, édition Solar, Paris, 1984.
  • Arbres et arbustes à feuilles persistantes, édition Gründ, 2001.
  • Encyclopédie des arbres, édition Flammarion, 2005.
  • La grande encyclopédie, plantes et fleurs du jardin, édition Mondo, 2005
  • Journal trimestriel, Hommes et plantes, N°58, été 2006

Internet :

Annexes

Eucalyptus cinerea, avant et après le gel :

Avant:

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Après:

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De gauche à droite, E. cordata, E. cinerea

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